Pour la FNEEQ, développer la solidarité sur le plan international fait aussi partie de son action syndicale : créer des liens, échanger des expertises, apporter un soutien, appuyer le travail du personnel enseignant membre des syndicats affiliés sont autant d’actions que nous menons depuis plus de 20 ans. En plus des liens bilatéraux développés avec des organisations tant au Nord qu’au Sud, la FNEEQ est affiliée à l’Internationale de l’Éducation (IE), secrétariat professionnel international associé à la Confédération syndicale internationale (CSI) qui regroupe 30 millions de personnes salariées en éducation. La FNEEQ participe aussi à différentes coalitions continentales comme la Coalition trinationale pour une éducation publique, la Coalition du personnel enseignant précaire en enseignement postsecondaire (COCAL) et à la Confédération des enseignants américains (CEA). Le phénomène de mondialisation et la volonté des gouvernements d’accroître le commerce des services nous interpellent fortement et nous incitent à exercer notre action en collaboration avec des organisations syndicales régionales, continentales et internationales.
Les enseignantes et les enseignants des collèges affiliés à la FNEEQ bénéficient des services de la fédération et de la CSN partout au Québec. Regardez ces témoignages qui en disent long.
« Je suis très fière des syndicats du regroupement université qui ont signé le protocole de solidarité pour mener à bien cette ronde de négociation coordonnée. On sait que les gains des uns nourrissent les gains des autres. Ensemble, les personnes chargées de cours et tutrices sont beaucoup plus fortes. »
Christine Gauthier
Vice-présidente de la FNEEQ–CSN, responsable du regroupement université
Au milieu des années 1980, les personnes chargées de cours de la FNEEQ décident de se doter d’un mécanisme pour faire en sorte que leur réalité soit mieux prise en compte au sein de la Fédération. Les syndicats rédigent donc en 1987 leurs premières revendications communes. Lors de négociations locales soutenues par cette plateforme, le regroupement commence à améliorer et à normaliser les conditions de travail, telles que la reconnaissance des droits syndicaux, l’attribution selon l’ancienneté et le soutien au perfectionnement. Les plateformes suivantes ont, elles aussi, contribué à d’autres gains importants, comme un majeur rattrapage salarial de 60 % dans les années 1990 et 2000, ainsi que la reconnaissance des compétences et l’enjeu de la taille des groupes. La plateforme commune 2016-2019 contient, pour la première fois, un article sur la reconnaissance et l’importance de la recherche pour les personnes chargées de cours ainsi que des éléments de balise de la formation à distance.
Considérant les différentes annonces de compressions dans les services publics et les programmes sociaux, plus particulièrement celles affectant les réseaux de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la francisation;
Considérant que ces différentes compressions sont des composantes centrales de politiques austéritaires;
Considérant que l’austérité dans les services publics et les programmes sociaux contribue à la déshumanisation de ceux-ci;






Le regroupement cégep est composé de 45 syndicats représentant environ 85 % du personnel enseignant du réseau collégial public.
Il est l’instance responsable de la négociation et de l’application de la convention collective. Il prend aussi en charge toute autre question relative aux cégeps.
Yves de Repentigny, du Syndicat des professeur·e·s du Collège d’enseignement général et professionnel du Vieux Montréal, est le vice-président de la FNEEQ assumant la responsabilité politique du regroupement cégep et Josée Déziel, du Syndicat du personnel enseignant du Collège Ahuntsic, est déléguée à la coordination.
Voici les règles de fonctionnement du regroupement cégep.
Sous le thème « Des expertises diversifiées enseignées avec passion », la campagne 2025 met en lumière l’éventail des savoirs des membres et leur volonté de transmettre la connaissance avec cœur et dévouement. Nous désirons ainsi promouvoir l’essentielle contribution à la mission des universités de l’ensemble des personnes chargées de cours, tutrices et professeures enseignantes qui donnent plus de la moitié des cours universitaires au Québec.
Un message clair, une action collective inédite. Aux quatre coins du Québec, les syndicats du regroupement université de la FNEEQ–CSN ont démontré toute leur solidarité alors que l’année 2023 est synonyme de négociation pour la majorité des onze syndicats, unis dans une négociation coordonnée.
Sommaire
Sommaire
Les personnes chargées de cours sont présentes dans la formation universitaire au Québec depuis l’origine des divers établissements, les plus anciens comme les plus récents. Le titre de chargée ou chargé de cours est une dénomination générale. Il inclut des désignations particulières selon les activités de formation : tutrice ou tuteur en formation à distance, superviseuse ou superviseur de stages, chargée ou chargé d’enseignement, chargée ou chargé de formation pratique, chargée ou chargée de clinique, accompagnatrice ou accompagnateur et coach en formation musicale, formatrice ou formateur en disciplines pratiques.
Leur dénominateur commun est le fait que toutes ces personnes enseignantes n’appartiennent pas au corps professoral régulier, tout en étant partie prenante du corps enseignant qui assume la mission de formation des universités. Leur statut est celui de la non-permanence selon des contrats d’embauche à durée déterminée, pour la plupart de 15 semaines. Seul un petit nombre obtient des contrats plus longs, mais révocables à terme.
On peut estimer que les établissements universitaires québécois disposent de plus de 11 000 chargées et chargés de cours. La plupart enseignent au premier cycle mais plusieurs interviennent également aux niveaux de la maîtrise et du doctorat. La très grande majorité détient un diplôme de maîtrise, 43 % a au moins une scolarité de doctorat et 23 % détient un doctorat. Toutes ces personnes ont été triées sur le volet et doivent répondre à des qualifications professionnelles précises pour assumer l’enseignement qu’on leur confie. Certaines font carrière dans l’enseignement universitaire en donnant plusieurs cours dans une même année universitaire, soit dans le même établissement, soit en circulant entre plusieurs universités. D’autres viennent à l’université une ou deux fois par année pour y donner une formation très spécifique reliée à leur expertise professionnelle. Près de 60 % des chargés de cours des universités cumulent plus de 15 ans d’expérience de travail à l’extérieur de l’université et le même pourcentage enseigne à l’université depuis plus de 15 ans.
L’université peut compter sur la contribution des chargées et chargés de cours, qui est complémentaire à celle de professeures et professeurs et qui demeure essentielle à une formation universitaire de qualité.
Toutefois, cet apport reste peu connu et valorisé socialement, même s’il est bien apprécié des étudiantes et des étudiants. Ces personnes enseignantes font preuve d’une réelle passion pour transmettre leurs connaissances et assurer la relève dans leur profession selon les critères les plus exigeants.
La contribution des chargées et chargés de cours est très diversifiée et largement répandue dans tous les établissements universitaires. On évalue présentement cette collaboration à environ 50 % de l’enseignement au premier cycle et ces personnes sont de plus en plus présentes aux cycles supérieurs. En outre, elles assument, en très large partie, l’enseignement dans les centres hors campus, favorisant ainsi une extension des services de formation auprès des populations qui habitent loin des centres urbains. Elles assurent aussi la majeure partie de l’enseignement aux adultes dans les certificats d’études universitaires qui se donnent en soirée et les fins de semaine.
Cet engagement pour l’accessibilité aux études universitaires a toujours été une mission que les personnes chargées de courts ont prise à cœur pour l’avancement de la société québécoise.
Au cours des récentes décennies, la contribution des chargées et chargés de cours aux universités s’est élargie et ne se résume plus à la seule prestation de cours. En effet, cet élargissement des tâches recouvre de multiples activités d’ordres pédagogique et académique : encadrement des étudiantes et des étudiants dans leur cheminement de programme, révision et évaluation des programmes d’étude, concertation au sein de ces programmes, développement pédagogique et création de matériel didactique, animation pédagogique et scientifique. Les personnes chargées de cours occupent aussi des postes réservés dans les instances décisionnelles et dans d’autres structures académiques ou pédagogiques au sein des établissements, là où leur représentation est requise et très appréciée. C’est ainsi que leur intégration se fait peu à peu, réduisant la marginalité où elles étaient autrefois confinées.
Christine Gauthier
Vice-présidence, regroupement université
Léandre Lapointe
Vice-présidence, regroupement privé
Saleha Hedaraly
Vice-présidence, caucus des syndicats d’étudiant·es salarié·es
Présidence
Benoit Lacoursière a été élu président de la FNEEQ–CSN lors du 34e Congrès de juin 2024. À ce titre, il préside les instances fédérales et coordonne le travail des trois regroupements (université/cégep/privé) ainsi que les activités d’information, de syndicalisation et de représentation politique de la Fédération. Il est coresponsables des comités environnement et action internationale.
Benoît est enseignant au Cégep Maisonneuve. Précédemment, il a été élu à deux reprises au secrétariat général et à la trésorerie au 32e et 33e Congrès de la Fédération.
Secrétariat général et trésorerie
À titre de secrétaire général, Julien voit à l’exécution des décisions et des mandats donnés par les instances de la fédération. La direction du personnel et le bon fonctionnement des services sont de son ressort. Il assume aussi la responsabilité de la trésorerie et du comité précarité, relève et vie syndicales. Enfin, il assume la coresponsabilité du comité interculturalité, discrimination et racisme systhémiques au travail en éducation.
Julien est enseignant au Collège de L’Assomption. Il a été élu au secrétariat général et trésorerie au 34e Congrès en juin 2024.
Vice-présidence, regroupement cégep
Yves est responsable politique du regroupement cégep. Il assume en outre la responsabilité du comité diversité sexuelle et pluralité des genres ainsi que du comité fédéral des assurances et des régimes de retraite (CFARR). Élu vice-président pour la première fois à l’occasion du conseil fédéral de mai 2019, il a été reconduit dans ses fonctions lors du 34e congrès, en juin 2024.
Yves est enseignant au Cégep du Vieux Montréal.
FNEEQ
La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ) a été fondée en 1969. Elle compte plus d’une centaine de syndicats et représente plus de 40 000 membres dans 45 syndicats de cégeps (collèges d’enseignement général et professionnel), dans 47 syndicats d’établissements d’enseignement privés et dans 12 syndicats d’établissements universitaires, soit dix syndicats de personnes chargées de cours, le Syndicat des tutrices et des tuteurs de la Télé-Université et l’Association des maîtres d’enseignement de l’École de technologie supérieure.
CSN
En 1921, à Hull, 220 travailleuses et travailleurs, représentant 80 syndicats formés dans divers secteurs d’activité se réunissaient en congrès pour fonder la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (CTCC). À l’époque, le clergé exerçait une influence considérable au Québec. La CTCC se démarquait du courant syndical américain; elle faisait la promotion d’un syndicalisme autonome.
Si le personnel membre est directement impliqué par le biais de comités de travail, il bénéficie également de l’appui d’une équipe de personnes salariées professionnelles. La FNEEQ développe un service centré sur les syndicats. Une personne conseillère est en lien étroit avec chaque syndicat, ce qui lui permet d’ajuster ses conseils aux pratiques locales et ainsi d’être plus efficace en ce qui concerne la défense des droits des membres. L’appui aux syndicats et à leurs membres concerne les dossiers de relations de travail, le dépôt et la défense des griefs, les recours devant les tribunaux administratifs ainsi que, de façon plus large, les négociations, les luttes et la vie syndicale.
Cette approche basée sur le respect de l’autonomie se réalise aussi dans une perspective de solidarité à tous les niveaux, qui font des alliances les plus larges, un élément stratégique. La FNEEQ est une des neuf fédérations de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui fut fondée en 1921. Plus qu’une organisation, la CSN est un mouvement qui regroupe environ 300 000 personnes travailleuses de l’ensemble des secteurs d’activités au Québec. Elle participe donc activement aux différents débats sociaux. La vision de la solidarité à la FNEEQ comme à la CSN ne se limite pas à la question de l’affiliation. Elle s’étend aussi aux alliances sectorielles ainsi qu’aux alliances intersyndicales. La FNEEQ et la CSN jouent un rôle crucial dans le succès des mobilisations.
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